Bonjour,
Dans le centième article, j'avais publié un poème (ici). C'est nouveaux projet, je n'ai pas trop le temps de travailler ni sur ça ni sur Last One en ce moment en j'en suis désolé. Voici donc le premier chapitre :
Dans le centième article, j'avais publié un poème (ici). C'est nouveaux projet, je n'ai pas trop le temps de travailler ni sur ça ni sur Last One en ce moment en j'en suis désolé. Voici donc le premier chapitre :
Chapitre 1
♠La triste vie réelle
d’Amandine♠
Le jour de la naissance
d’Amandine, sa mère ne vendit que des roses. En effet, on fêtait les amoureux.
C’était une grande fête, elle était très importante dans ce pauvre village.
Quelques seigneurs vinrent même acheter des fleurs chez la mère d’Amandine.
Elle vit qu’ils étaient en armure et parés pour le combat. Plusieurs fois, elle
se piqua dans les épines. La pauvre fleuriste le prit comme un très mauvais
présage pour elle et cette petite fille au teint pâle.
En effet, quelques semaines
plus tard, le paisible village où était née Amandine fut brûlé et pillé par des
bandits au service du seigneur de la région. Certains habitants ne pouvaient
plus payer les impôts et avaient donc besoin d’un terrible châtiment. Voir leur
village détruit et leurs amies tués ne suffisaient pas, ils furent torturés
pendant des semaines et des mois dans les sous-sols du château. Et surtout,
même si personne ne le su. L’un des villageois avait lourdement fait la cour à
la fiancée du seigneur, et il ne pouvait le tolérer.
Voyant les troupes arrivées,
la mère d’Amandine décida de sauver la vie de cette enfant en la cachant dans
son panier et en courant loin, très loin jusqu’à une petite rivière. Là, elle
déposa sa fille chérie sur l’eau et elle entendit les cris du bébé emporté par
le courant. Un sourire se dessina sur son visage … Puis se transforma en rictus
de douleur lorsqu’elle sentit la lame froide d’une épée passée à travers son
corps. Elle s’écroula, morte, et son sang teignit la rivière de rouge … Ainsi
qu’une partie des cheveux de sa fille, qui pleurait dans son panier. Les
mercenaires jetèrent son corps dans la rivière, ainsi que les autres cadavres
des villageois. La plupart n’avaient plus de tête, le petit seigneur se ferait
un plaisir de les empaler sur le grand portail qui gardait l’entrée de sa
forteresse.
Le petit seigneur regratta
bien vite son acte. Sa fiancée se suicida en apprenant la mort de son amant et
de la plupart de ses amis. Sa mère avait été tuée dans l’attaque, c’était une
simple villageoise et sa fille était la bâtarde d’un très grand seigneur de la
région. Il fit son deuil tout en se renseignant sur l’ascendance de la morte.
Ce qu’il découvrit l’horrifia. Le roi lui-même envoya ses troupes chasser ce
vassal imprudent et en quelques jours tout le châteaux, les villages et les
forêts alentour avaient disparu dans le plus grand incendie que le pays n’avait
compté depuis longtemps.
Mais, bien qu’il ne soit pas
haut placé parmi la noblesse, il avait lui aussi une puissante ascendance et,
bientôt, tout le sud du royaume entrait en guerre contre leur roi. Cela
entraîna une guerre civile dans tout le pays et beaucoup d’innocents furent
massacrés.
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Le courant entraîna l’enfant
plus loin que sa mère n’aurait pu l’imaginer. Il avait dépassé la région du
seigneur et se dirigeait vers la mer. En une nuit seulement, le panier et son
précieux fardeau arrivèrent près d’une ville portuaire, dans un autre pays. Le
panier fut ramassé par une vieille femme puis déposé devant un bâtiment aux
allures de prison. On entendait bien des cris d’enfants, mais aucun rire. Au
matin, Amandine avait été récupérée par cet orphelinat et nourri. Le fleuve
vomit des corps toute la semaine. Il fut donc aisé de savoir pourquoi cette
enfant était arrivée là.On put même identifier sa mère, mais n’ayant plus de
famille, Amandine resta à l’orphelinat.
Passé ses cinq ans, elle
commença à apprendre des choses …Comme faire le ménage et la vaisselle.
Amandine ne mangeait que si tout était propre, elle ne dormait que si tout
brillait, comme les certaines filles qui vivaient avec elle. Amandine était
malheureuse. On lui avait dit qu’il y avait des petits garçons dans le
bâtiment, qu’ils avaient aussi plein de travaux à faire. Mais jamais elle n’en
croisait.
On traitait Amandine de
monstre à cause de sa mèche rouge et de sa peau pâle. Les personnes qui
s’occupaient d’elle ne l’aimaient pas. La petite fille devait toujours faire
plus de choses que les autres. Elle mangeait moins, elle dormait moins. Amandine
était souvent malade, elle avait peur du médecin et des infirmières. Elle avait
aussi peur de sa chambre toute sombre et toute petite qui ressemblait à une
cellule.
A l’infirmerie, les
infirmières avaient la peau toute blanche, le médecin aussi. Des lueurs rouges
apparaissaient quelques fois dans leurs yeux. Quand Amandine le faisait
remarquer, on lui disait qu’elle avait rêvé. Elle devait faire des prises de
sang très souvent. Elle se sentait plus faible en sortant de cet endroit qu’en
y entrant. Elle avait parfois entendu dire qu’ils n’étaient pas humains, mais
elle ne comprenait pas ce que cela pouvait signifier.
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Cette prison avait tout de
même pour nom Orphelinat, et, de temps en temps, certaines petites filles
étaient adoptées. Quand Amandine eut atteint ses douze ans, on commença à un
peu mieux la nourrir. En effet, à cet âge-là, les adoptions étaient plus
fréquentes car les jeunes filles avaient légalement l’âge de travailler. Un
couple voulant une petite fille passa, comme tant d’autres, mais Amandine leur
trouva un air bizarre. Ils la regardèrent plus que les autres petites filles et
surtout, ils détaillaient le bâtiment comme s’ils voulaient faire un plan.
Personne ne semblait se méfier d’eux alors Amandine pensa que tout cela était
normal. En regardant autour d’elle, la jeune fille se rendit compte qu’elle ne
connaissait plus les personnes à côté d’elle. Elles semblaient toutes en bien
meilleure forme qu’Amandine. Toutes ces filles l’ignoraient complètement. En
rentrant dans sa cellule, elle entendit clairement son nom et les rires de
toues les jeunes filles.
Le lendemain soir, très
tard, Amandine fut réveillée par des cris. Les voix ressemblaient à celles des
femmes qui terrorisaient la jeune fille. Puis vinrent s’ajouter les hurlements des
autres filles, celles qui dormaient dans le dortoir. Amandine avait peur, elle
ne pouvait sortir de sa cellule. Des bruits de pas précipités se rapprochèrent,
et, juste devant les yeux d’Amandine, l’homme qui l’avait observé le jour
précédent abattit une petite fille qui tentait de fuir. Il sortit des clefs de
sa poche et ouvrit la cellule. Il mena ensuite la jeune fille à travers les
couloirs jusqu’à la sortie de l’orphelinat. Là, la femme qui accompagnait
l’homme le jour précédent attendait en compagnie de quelque garçons.
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Amandine apprit bien des
choses, Laïr et Eolanne faisait tous les deux partis d’une guilde, une guilde
d’assassins. Ils avaient eu pour mission de tuer certains pensionnaires de
l’orphelinat qui étaient des enfants illégitimes de riches nobles dont les héritiers
voulaient se débarrasser. Ils avaient recueilli le reste des enfants qui
deviendraient apprentis puis membre de la Guilde.
Amandine devient l’apprentie
de Laïr et Eolanne prit pour apprenti un certain Ludwick. La jeune fille ne
sachant ni lire ni écrire, elle alla donc en cour avec d’autres enfants de la
Guilde. Elle commença par avoir quelques difficultés à se faire des amis mais
finalement, elle s’entendit bien avec trois petites filles du groupe, les
triplettes Victoire, Prudence et Sérénité.
Quelque mois plus tard,
Amandine savait lire, écrire et avait rattrapé une bonne partie de son retard,
bien qu’elle ignorât encore tant de chose. Elle portait la cape noire des
apprentis et avait appris avec Laïr à se battre aux couteaux, à l’épée et à se
déplacer sans aucun bruit. Ce qu’elle prit l’habitude de faire et ses amies la
surnommèrent Silence. De plus, le masque qu’elle devait porter pour que les
visiteurs ne la reconnaissent pas était blanc et, surtout, contrairement à
beaucoup d’autres, avait la bouche fermée. Les assassins étaient en effet
contraints de porter des masques en présence des personnes venant demander
leurs services. Cela évitait souvent d’être accusé et retrouvé quand une
affaire faisait grand bruit dans la presse.
Amandine vivait à la Guilde,
elle commença à exécuter quelques contrats avec Laïr. Il s’agissait pour la
plupart d’achever des ivrognes quand les taverniers étaient sûrs qu’ils ne
pourraient plus régler leurs dettes et craignaient qu’ils ne les creusent
encore. Amandine repérait les cibles et Laïr se chargeait bien souvent du
reste. Amandine touchait tout de même une partie de la prime.
Pour les
quinze ans d’Amandine, Laïr la laissa exécuter son premier contrat en solitaire
et ainsi accéder au rang d’assassin. Cette fois ce n’était pas un vieil ivrogne
mais un fauteur de troubles qui commençait à poser quelques sérieux problèmes.
Ce fut facile, dans une ruelle, de lui enfoncer un long poignard dans les côtes
en passant près de lui, puis de disparaître.
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